La révolution Barry Callebaut dans l'impression 3D

Soumis par Mely le mar 28/04/2020

L’industrie du chocolat est en train de faire un bon avant ! Dans un monde régi par les nouvelles technologies et le progrès en constante évolution, le cacao semble vouloir être de la partie.

Créer des figures en chocolat, personnalisées aux formes complexes est une aventure dans laquelle s’est lancé le géant suisse du cacao Barry Callebaut, qui s'apprête à confectionner le premier chocolat au monde à grande échelle imprimé en 3D sous la marque de décoration : Mona Lisa.

L’impression 3D

L'impression 3D utilise la technologie informatique pour créer des objets solides tridimensionnels. Ce système combine la superposition du matériau en fines coupes horizontales et le programme informatique pour imprimer des objets solides.

De cette façon, vous pouvez créer presque n'importe quoi à partir de l'impression 3D, y compris des jouets ou des pièces de machine. Le premier record d'impression 3D a été réalisé par l'inventeur japonais Hideo Kodama en 1981. Il a créé un produit qui utilisait des lampes ultraviolettes pour durcir les polymères et créer des objets solides.

Lorsque l’alimentaire intervient…

Bien que cela soit un beau virage à 360 degrés, il faut savoir que la technologie d'impression 3D existe déjà à petite échelle dans l'industrie alimentaire, mais c'est la première fois qu'un grand transformateur de chocolat le met à la disposition du grand public.

D’ailleurs, le chocolatier Barry Callebaut tient fermement à ce que la qualité du chocolat ne soit pas altérée en créant un dessert exclusivement monté via une impression 3D.

L’émergence du projet de Barry Callebaut

Gardons à l’esprit que la société travaillait déjà depuis longtemps sur cette création 3D, c’est ce qu’affirme Pablo Perversi, le responsable qualité de Barry Callebaut. D’ailleurs, cela faisait déjà une année que ce dernier s’était associé à la branche Mona Lisa, exclusivement dédiée aux décorations et à la mise en forme de chocolat destinées à orner les pâtisseries.

L’idée ici est de conserver toute l’artisanat traditionnelle tout en y incorporant un peu de technologie. L’avantage de l’imprimante 3D, est qu’elle est en mesure de créer des milliers de pièces en peu de temps, tout en veillant à ne modifier aucune parcelle du chocolat.

D’autre part, il se pourrait que cet exploit en intrigue plus d’un, et notamment les grandes pointes de l’industrie chocolatière. En effet, de grandes enseignes comme Nestlé pourraient éventuellement se joindre au mouvement, en proposant une potentielle collaboration avec le chocolatier Callebaut.

Que pouvons-nous attendre de la 3D ?

Cette interrogation semble susciter l’intérêt de beaucoup d’amateurs de chocolat ! L’utilisation de l’impression 3D dans le domaine chocolatier devient un véritable levier d’innovation conférant aux artisans une pleine créativité, là où toutes les idées sont permises.

Il est par ailleurs prévu que certaines des formes les plus populaires, comme les lapins en chocolat et les fleurs, seront très probablement produites afin de répondre aux célébrations annuelles comme Pâques ou la Saint-Valentin par exemple.

Mais bien au-delà de ces créations dites traditionnelles, il est fort probable que les futures conceptions réalisées par l’imprimante 3D laisseront la place à beaucoup plus de subtilité. En faisant appel à une telle technologie, les créations pourront aussi se concentrer sur des détails qui feront la différence : poils de lapin, des pétales de fleurs plus soignés et élaborés par exemple.

Barry Callebaut s’adapte à nouvelle génération

Selon Barry Callebaut, utiliser l’impression 3D permettra d’optimiser la conception de ses produits et y ajouter une qualité supérieure. Mais l’entreprise voit beaucoup plus loin que cela, cette innovation aura le chic pour s’adapter à l’ère du temps.

De nos jours, la plupart des consommateurs aiment partager leurs découvertes en prenant quelques clichés de ce qu’ils consomment. De cette façon, Barry Callebaut favorisera ces partages en y conférant beaucoup plus de beauté et de style. D’autre part, une enquête a été réalisée par les soins de la firme. Cette dernière a révélé que plus de la moitié des consommateurs étaient enclins à tenter de nouvelles expériences, dont 6 sur 10 étaient disposés à partager cela sur les réseaux sociaux.

Quoi qu’il en soit, le défi reste de taille, mais il serait un peu osé de remettre en question les objectifs de Barry Callebaut. Avec une légère prise de recul, il n’est pas impossible que d’éventuels partenaires puissent se joindre à ce projet afin de de mettre toutes les chances de leur côté.

Dans un second temps, cela est une excellente nouvelle pour le grand public, friand de nouveauté et d’innovation. Enfin, une telle avancée fera sans doute émerger quelques idées chez les artisans locaux, qui sait ?

 

Un exemple de réalisation 3D